Clinique vétérinaire à Rochefort-Montagne

Dr. Nicolas GENOT & Dr. Patrice SAGE

Clinique vétérinaire des deux Roches

Activité Equine

Consultation d'un cheval de CSO (devant le Puy de Dome)

Vérification de l'identification d'un équidé

Soins à un vieux Poney


" Parasitisme et chevaux"

Voici un petit rappel en préambule :

Vous ne pourrez jamais avoir des chevaux complètement exempts de parasites toute l'année (à moins de les laisser vivre dans votre salon). Le parasitisme chez les herbivores est un équilibre entre les parasites et leur hôte. C'est un équilibre entre l'immunité de votre cheval contre les parasites et ré-infestation saisonnière au pré.

La connaissance du mode de vie de votre cheval est primordiale pour raisonner un programme antiparasitaire adapté. La plupart des chevaux de nos clients vivent la majorité du temps au pré dans un système plutôt extensif où les risques de contamination sont raisonnables. Il faut savoir que les parasites, pour survivre dans le milieu extérieur, ont besoin d’eau et de chaleur.

Avec l’arrivée du mauvais temps, les larves de parasites présents dans nos prairies et qui contaminent les chevaux vont bientôt disparaitre. Le principe est simple : vermifuger aux premières gelées, vos chevaux n’auront plus de parasites, grâce au vermifuge et ne se recontamineront pas jusqu’au printemps suivant. Si vous déparasitez trop tôt, ils pourront se recontaminer et garderont leurs parasites tout l’hiver. Au printemps, ou plutôt au début de l’été, selon l’altitude de vos prés, refaite un traitement. Avec les chaleurs de l’été et une certaine sècheresse, les larves seront détruites dans les prés. De nouveau vos chevaux auront alors une période sans parasite jusqu’aux pluies d’automne (à moins que les orages d’été maintiennent une humidité suffisante dans les prés). Il n’y a pas de date précise pour déparasiter, tout dépend de la météo de la saison et de l’altitude.

Choix de l’antiparasitaire :

A l’automne préférer une « Avermectine », seule classe d’anti-parasitaires capable de débarrasser vos chevaux des gastrophiles (ce sont les œufs blancs sur les antérieurs des chevaux en fin d’été qui, une fois avalés par votre cheval, se transformeront dans son estomac en vers accrochés à la paroi de ce dernier). Nous avons le choix entre deux molécules :  l’Ivemectine, présente de nombreux antiparasiatires (Erraquel ND, Equimax ND , Eqvalan ND…) sauf l’ Equest ND qui lui contient de la Moxidectine. Nous préférons utiliser l’Ivermectine en première intention et garder la Moxidectine en cas d’échec. Il faut savoir que les parasites créent de plus en plus de résistance aux anthelmintiques et que, aucune nouvelle molécule n’est apparue depuis plus de 30 ans. Il faut donc apprendre à se servir intelligemment et alterner les classes thérapeutiques pour éviter les phénomènes de résistances. L’emploi de la Moxidectine doit être le traitement d’exception de seconde intention. Son utilisation systématique dans une cavalerie conduira inévitablement à des résistances et si les parasites deviennent résistants à toutes les Avermectines, nous n’aurons plus de solution à vous proposer et nous pourrions avoir de la mortalité due à un hyperparasitisme sur des animaux débilités. Un programme de déparasitage se construit à l’échelle d’une cavalerie, si certains ne suivent pas ces règles de base tous les chevaux en pâtiront un jour.

Attention à l’utilisation de la Moxidectine après le 15 décembre. Cette dernière étant active sur certaines larves enkystées, la mort de celles-ci peut provoquer des coliques.

Concernant le traitement des taenias, une seule molécule active : le praziquantel. Elle est en général associée aux Avermectines dans des formules Duo.

Dans des conditions de pâturage extensif, un traitement contre le taenia tous les deux ans est suffisant sauf pour les jeunes chevaux ou sont ceux qui semblent prédisposés à des coliques.

Coté écologie :

Les Avermectines administrées par voie orale sont pour presque 30% rejetées par l’animal dans la nature par voie fécale et urinaire. Sachant que ces molécules ont un rémanence de près d’un mois dans le milieu extérieur, il se comprend aisément que réaliser des traitements préventifs avec une Avermectine durant la belle saison est une aberration écologique vis-à-vis de tous les insectes et en particulier les bousiers et les insectes pollinisateurs. Seuls des traitements justifiés par une infestation parasitaire aigue devrait pouvoir être mis en place avec ces produits à la belle saison. En les utilisant en fin d’automne et début d’hiver, en l’absence d’insecte, on évite ce problème. Toutefois il reste conseillé d’éviter de les employer lorsque les chevaux sont proches d’un ruisseau ou d’une rivière, et ce, quel que soit la saison, les poissons étant également très sensibles aux Avermectines.

Une raison de plus de raisonner ses traitements anti parasitaires !

Pour les traitements d’été, préférer des benzimidazoles ( ex PANACUR ND) qui a effet « chasse d’eau »  avec peu de toxicité et de rémanence, mais son spectre est un peu moins large.

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